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512                     OBSÈQUES DE M. TERME.
Si nos rues ont acquis de l'espace, de la lumière et de la salubrité ; si là
circnlation est devenne plus commode et plus sûre ; si des voies nouvelles
ont accru les agréments et la splendeur de notre ville; si la physionomie
générale de Lyon a pris plus de grandeur et de noblesse, n'est-ce pas à son
active impulsion que nous le devons, comme au concours loyal et éclairé que
vons lui avez constamment prêté, vous, Messieurs les membres du conseil
municipal ?
    Nous ne parlons pas des projets d'embellissements et de haute utilité que
1U. Terme avait conçus et qu'il n'a pas eu la satisfaction d'exécuter, mais quand
nous verrons des fontaines monumentales répandre, avec des flots d'eau pure,
la fraîcheur et la propreté dans tous nos quartiers, nous nous souviendrons du
magistrat qui avait attaché sa principale gloire à l'accomplissement de cette
belle entreprise.
    Nous ne rappellerons pas non plus ici cette foule d'actes bien entendus, et
qui, pour avoir moins d'illustration, ne sont ni moins utiles ni moins agréables
à la multitude des administrés. Nous ne dirons pas nos salles d'asile et nos
 écoles agrandies et multipliées, notre collège royal élargi, nos musées enrichis,
 nos bibliothèques augmentées, un cours de droit commercial ouvert à l'em-
pressement de la jeunesse ; enfin nous passerons sous silence tant d'autres sages
mesures prises dans l'intérêt de la charité, de la sécurité, de l'utilité pu-
blique ; ce que nous ne disons pas, vos cœurs émus le rétablissent et l'opinion
publique ne manque pas de le proclamer.
    Est-il étonnant après tant de services, que M. Terme ait été investi dé
l'honorable mandat de député de son département? Est-il étonnant qu'il se
soit fait remarquer dans l'élaboration des lois par la sagesse de ses avis, par
la haute portée de son expérience? Est-il étonnant enfin qu'il ait été l'objet
 des distinctions honorifiques les plus justement ambitionnées ?
    Pour nous, Messieurs, qui avons eu l'honneur de coopérer aux actes de sa
 carrière administrative, c'est avec la plus profonde douleur que nous nous
 sentons privés de ses conseils et de son appui. En déplorant le malheur qui
 frappe tous nos concitoyens, il nous est bien permis de nous replier aussi sur
nous-mêmes et de pleurer le chef, l'ami que nous perdons. Ses inspirations
nous resteront avec sa mémoire gravées dans nos cœurs, avec le souvenir de
l'estime et de la sincère affection qui nous unissaient à lui.


  À dix heures et demie, le cortège a commencé à défiler. La
marche était ouverte par un détachement de gendarmes à cheval
suivi du corps des pompiers en grande tenue et de la musique du