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                        OBSÈQUES DE M. TERME.                                511
 gnement, mais nous nous sentons trop accablé par l'amertume de notre afflic-
 tion pour nous livrer au développement de cet exposé, qui pourtant serait
 glorieux... Qu'il nous suffise de présenter l'indication rapide de ses actes qui
 ont mérité la reconnaissance publique et justifié les regrets universels dont sa
 tombe est entourée.
    De fortes études et une application constamment dirigée vers les hautes
 questions des sciences économiques et sociales, signalèrent de bonne heure
 M. Terme comme un esprit solide, comme un écrivain substantiel et nerveux.
Il s'était déjà fait une belle réputation par ses divers ouvrages, et il avait été
 appelé au sein de la plupart de nos sociétés savantes et littéraires, lorsque
 les événements de i83o, en l'élevant aux fonctions de premier adjoint, vin-
 rent mettre eu évidence son aptitude aux affaires publiques, l'étendue et la
justesse de ses vues en administration, ainsi que la dignité de son caractère.
    Dès lors M. Terme était l'homme de la cité.
    La nombreuse société fondée pour la propagation de l'instruction et de la
 morale parmi les enfants du peuple, lui avait déjà confié la direction de son
 Å“uvre.
    L'administration des hospices lui ouvrit ses rangs et ne tarda pas à le mettre
 à sa tète.
    Les suffrages des électeurs le portèrent au conseil général dn département
 et au conseil municipal de Lyon.
    Partout il manifesta l'amonr du bien et le désir du progrès.
    Les annales de nos établissements charitables ont enregistré la longue énu-
mération des magnifiques travaux achevés ou entrepris sous sa présidence, et
qui ont fait de nos hospices les palais de l'humanité souffrante; elles gardent
aussi la précieuse liste des améliorations de tout genre introduites par son
influence dans les différents services des hôpitaux. Ce qu'il a fait pour les
pauvres, pour les malheureux, il est consolant de le répéter aujourd'hui; qu'il
en reçoive la récompense au séjour de l'éternité!
    Le gouveruement du roi connaissait bien la valeur de M. Terme, quant il
le chargea des fonctions difficiles de maire de Lyon ; et M. Terme, en les
acceptant, ne se dissimulait pas l'étendue et le poids de la responsabilité
 qu'il assumait; aussi se promit-il d'employer toutes ses facultés à justifier
 la confiance dont il était honoré.
    L'a-t-il justifiée celte flatteuse confiance?
    La réponse appartient à l'assemblée qui se presse dans cette enceinte, elle
 appartient à la population entière de notre grande cité. Le nom de M. Terme
n'est-il pas gravé par la reconnaissance des Lyonnais, sur nos temples re-
 construits, sur nos édifices restaurés, sur nos monuments érigés par ses soins?