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424 CHRONIQUE. que ne semble le croire leur auteur. Mais il ne faut jamais prendre à la lettre l'humilité des poètes dans leur préface ou sur le fron- tispice de leur livre. Quoiqu'il en soit, les vers de M. Soulary ont assez de vie en eux pour se passer de cette coquetterie pa- ternelle ; les Ephémères vivront. Nous leur aurions fait déjà bon accueil, si nous n'y eussions trouvé plusieurs sonnets que la Revue a été la première à publier. Notre position était délicate, car l'éloge, nous l'avions déjà fait, en leur donnant la plus belle place de notre recueil. Énergie et franchise dans l'expression, force dans la pensée, élégance dans la forme, telles sont les tri- ples qualités du poète dont nous signalons la dernière pro- duction. — M. Janmot a laissé un instant le chevalet pour prendre la plume, il a publié un dithyrambe en l'honneur de Pie IX. Il y a, dans ces vers, un sentiment poétique que nous ne connaissions chez l'auteur que dans les produits de son pinceau. — Le pont du Collège vient de recevoir le complément de sa décoration. On a découvert, ces jours-ci, les lions qui ornent les deux entrées du pont. Leur masse est en harmonie avec l'é- difice. Ces groupes auxquels on pourrait reprocher une pose uniforme, sont dûs au ciseau de M. Robert, jeune sculpteur de notre ville. — Il vient de paraître, chez Molter-Fevrot, un chant patrio- tique intitulé .- Le chant du Sonderbund. Les paroles sont de M. Vital Berthin, et la musique de M. Hirth.