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DANS L'ÉGLISE SAINT-JEAN. 419 D'autres demandent pourquoi les auteurs n'ont pas adopté le goût roman, le sévère plein-cintre que semblait exiger l'architec- ture du chœur. Cette critique a sans doute quelque valeur ; mais il faut consi- dérer pourtant qu'il ne s'agit pas ici d'une partie intégrante de l'édifice : un trône n'est, après tout, qu'un meuble, comme la chaire, les fonds, le buffet d'orgues, les confessionnaux, etc., et pourvu qu'ils ne soient ni égyptiens ni grecs, ces meubles nous semblent pouvoir se rattacher indifféremment aux diverses manières de l'art chrétien. MM. Bossan et Desjardins y auraient peut-être regardé à deux fois s'ils avaient eu à faire une vérita- ble construction, s'il avait fallu tailler la pierre au lieu du bois, et cependant oserons-nous faire le procès à la gracieuse cha- pelle de Charles de Bourbon, placée à quelques pas de là dans la même église? Nous ne devons pas oublier de mentionner l'habileté désinté- ressée dont a fait preuve M. Bernard, maître menuisier, dans l'exécution des travaux qui lui étaient confiés.