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FÊTE INDUSTRIELLE. 413 ment à redouter l'activité de nos rivaux; mais, comme art, il leur manque ce qui ne s'importe pas, le génie propre d'une po- pulation et les éléments de toutes sortes que plusieurs siècles ont concouru à réunir et à coordonner dans notre pays. Mais avec le temps, dira-t-on, ils pourront nous égaler. Res- terons-nous donc stationnaires ? Il faudrait, pour cela, que nous eussions atteint l'apogée de l'art de la fabrication des étoffes. Le champ des inventions, quoique largement exploré, offre en- core un immense espace à parcourir. Nous pourrons encore re- trouver des Rey, des Revel, des Philippe Lassalle et des Jac- quard!!! Dans l'ordre de la nature, toute chose est susceptible de perfectionnement, et assigner une limite à la perfectibilité des produits de l'intelligence humaine, ce serait nier le progrès, le progrès, ce but unique de tant d'efforts, cette cause de tant de travail qui pèse comme un immuable destin sur la vie hu- maine. Que tout Français s'intéressant à notre belle industrie unisse sa patriotique volonté, ses généreux efforts pour lui constituer de nouveaux éléments de succès. Ne soyons pas seulement fiers de notre supériorité, soyons jaloux de l'augmenter encore. L'au- réole de gloire qui brille sur le front de la cité lyonnaise, de- viendra plus resplendissante ; la vie et l'aisance se répandront plus largement sur un huitième environ des départements de la France. A l'industrie lyonnaise ! Voici le toast de M. ISIDORE HEDDE, délégné du minis- tère de l'agriculture et du commerce dans la mission en Chine : A l'industrie de la soie, fille de l'agriculture ! A l'agriculture et à l'industrie de la soie, deux compagnes na- turelles, sources l'une et l'autre de travail et de bonheur do- mestique, source de paix et de prospérité publique, source enfin de richesse et d'honneur national ! A l'agriculture et à l'industrie de la soie, deux des plus an- ciennes traditions du grand empire de la Chine. Pratiquées en-