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                                     SUK CHALAMONT.                                          379

 que dix-sept mois, pendant lesquels on vit éclore toutes les
 divisions et lous les maux qui ne tardèrent pas à désoler
la France, dominée par deux partis égalements habiles à se
faire un prétexte des querelles religieuses qui régnaient alors.
    Les conséquences de ces querelles qui agitèrent si fa-
 talement le XVIe siècle, ne laissèrent pas de se faire
 sentir vives et douloureuses dans la Dombes. Dès la fin du
règne de François I er , il commençait déjà à y avoir un
grand nombre de protestants à Lyon , où les nouvelles
doctrines ne tardèrent pas à pénétrer, après avoir établi
leur apostolat à Genève. Aussi, Lyon devint rapidement
l'un des principaux foyers de la réforme. Qui ne connaît
et souvent ne redit les excès horribles auxquels se livrèrent,
dans cette ville, en 1562, les huguenots dont la fureur
s'exerça jusque sur les monuments religieux qui portent
encore aujourd'hui les traces de leurs barbares mutilations ?
    Toutefois, l'on put croire un instant les dissensions reli-
gieuses apaisées dans nos pays, par suite des transactions
passées à Lyon, en 1563; mais ces dissensions existaient
toujours au fond des cœurs, d'ailleurs entretenues par les phases
diverses qu'elles suivaient en France, où insensiblement on

réclamèrent vivement contre ce prétendu octroi (Voir COLLECTION DES DOCUMENTS INÉDITS
DE    L'HISTOIRE DE F I U N C E . — NÉGOCIATIONS , LETTRES E T PIÈCES RELATIVES AU RÈGNE DE
                                             l5
FRANÇOIS I I , par Louis PARIS. 1841. p-          3).
     Mais il n'en fallut pas moins payer la somme de dix mille livres réclamée , outre 4&0 livres
de perception, sous la déduction de 3,36"o livres que la Dombes avait prêtées au feu roi Henri II,
l'année précédente.
     La portion à la charge de la ville et mandement de Chalamont, dans cette s o m m e , fut de
i6"l3 livres tournois.
     D'après le rapport du prix moyen du blé à cette époque , et sans tenir compte de la cherté
accidentelle qui se manifesta, dix mille tournois, en ce temps, représentaient une somme d'en-
viron 80 mille livres de la valeur de notre monnaie actuelle.
     On vit alors une mauvaise récolte se succéder pendant plusieurs années de suite. « En
1556", dit M. Morin , HISTOIRE DE LYON, t. V , p. 73 , le blé fut très-cher , la justice de Lyon
envoya ouvrir les greniers de Trévoux et dans le pays de Dombes. — Au commencement de
la cherté , le blé valait 26 sols le bichet, ot fut porté jusqu'à 37 sols , et retomba ensuite à
i 3 sols.»