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368 NOTICE HISTORIQUE
de Beaujeu entre toutes leurs seigneuries. Je me hâte de
parler du combat qui eut lieu, en 1325, sous le château de
Varey, combat le plus mémorable de tous ceux qui se sont li-
vrées dans notre département, au moyen âge. Ce n'est pas que
je veuille dire tout ce qui put y éclater d'ardeur et de vail-
lance chevaleresque ; je n'ai d'autre pensée que d'appeler
simplement l'attention sur les conséquences qu'il entraîna,
en tant du moins qu'elles atteignirent Chalamont.
La guerre était déclarée entre le comte de Savoie et le
dauphin de Vienne. Guichard VI de Beaujeu était attaché au
parti de Savoie par alliance, et par la perte de Miribel que
le dauphin lui avait enlevé en 1316, et qu'il n'avait recouvré
qu'aux plus dures conditions. Guichard, suivant que le
disent tous les auteurs qui ont parlé de la bataille de Varey,
y déploya la plus grande valeur; mais le sort tourna contre
lui. Il tomba au pouvoir du dauphin qui le fit prisonnier (1).
Le sire de Beaujeu, pour rançon de sa liberté, donna,
entr'autres seigneuries, le château de Chalamont, dont
Raymond de Roslaing prit possession le jour de Pâques
1326. De celte manière, Chalamont fit partie du domaine du
dauphin de Vienne jusqu'au traité du 24 novembre 1327,
époque où Guichard rentra en possession de cette seigneurie.
Etienne de la Nizcrères. Ce mas Vermondest joignait celni d'André Alary, celui de Cluvelo et
celui de Nizerères, Outre en mas qui dépendait de ce lie/, la maison que tenait le curé de
Chalamont, que le titre appelle le chapelin, qui était sous le château, et joignant les fossés de
Chalamont, un jardin et trois deniers dû servis qui lui étaient dus par Jean Boieins, dépen-
daient de ce fief.
« Le %e fief était de six septérées de terre, bois et pré assis au mas des Balatières, joignant
la rivière de Thoyson à ÃUgnieu,
« Le 3 e était la maison de Barthélémy Marsola, qui comprenait tout ce qu'il possédait en
deçà le chemin qui va de Villars à Loye, et qui va par Rignicu et par IHorsillon. Le prieuré de
Monfavrey devait vingt liv. de cens de garde. Les héritiers Sage devaient cinq sols viennois
de garde perpétuelle à Sandrans, que le titre écrit Saint Drens. » — ÂUBRET.
CI) Voir CHÔMER, pag. 247, art. 11. — CUILLAUME PARADIN, HIST. DE BOURGOGNE, ch. 119.