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                       SUR CHALAMONT.                       365

    Tout ce que nous pouvons exprimer à cet égard, c'est ce
 que nous apprend M. Aubret, que la charte de Chalamont,
 sauf quelques dispositions toutes locales, était semblable à celle
 delà ville de Trévoux que nous possédons (1), qui fut concédée,
 l'an 1300, et qui proclamait l'indépendance de la bourgeoisie,
 tout en faisant appel au peuple de la campagne, pour lui ac-
 corder quelques libertés. Suivant cette charte, il ne pou-
vait être établi ni tailles ni charges sur les habitants
de la franchise, si ce n'était de leur pur gré et libre uo-
lontè. Puis, celui qui avait demeuré un an dans la ville
sans calomnie (c'est-à-dire sans être revendiqué par son *
seigneur), était libre de servitude.
    C'en est assez pour montrer que, dans son étroite sphère,
Chalamont n'était pas resté entièrement étranger aux progrès
de l'époque ; pour montrer enfin que, par rapport à la justice,
comme par rapporta la commune, Chalamont était entré dans
le mouvement social du XIIIe siècle, siècle que l'on regarde
avec raison, comme l'un des plus mémorables pour la mar-
che des idées qui préparèrent les institutions destinées à s'é-
tablir et à régner plus tard.


                  I IV. — XIVe SIÈCLE.


  CESSION DE CHALAMONT AP DA0PHIN VIENNOIS APRÈS LA

                    BATAILLE DE VAREY.



   Au milieu des troubles qui agitèrent la France pendant le
XIVe siècle, une idée profonde se poursuivait cependant
toujours : c'était l'émancipation du peuple. Ainsi, dès 1301,
l'on voit s'ouvrir ce siècle parla première assemblée des États