Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
  356                             NOTICE HISTORIQUE

 ville appelée Ghalamont, tout le peuple, hommes et femmes,
 sortit de son enceinte, vint à sa rencontre avec une grande
 joie, et le plaça avec les plus grands honneurs dans son
 église (1). »
    De ce que l'on ne rencontre pas de litre ou document d'une
 époque plus reculée, il faudrait bien se garder de conclure que
 Chalamonl ne date que du XIIe siècle ; car nous trouvons,
dans une institution religieuse, la preuve solennelle que non
 seulement cette ville existait au IXe siècle , mais que môme
 alors elle devait déjà avoir une certaine importance ; je veux
 parler de son archiprêlré.
    Sans doute, les savants, profanes ou religieux, ne sont
pas parfaitement fixés sur le point de savoir à quelle cir-
 conscription civile pouvait répondre l'archiprêtré dans son
 principe; mais ce qui désormais ne fait entre eux aucun sujet
 de discussion, c'est que l'existence des archiprêtres ruraux,
 dans tous les diocèses qui en ont été pourvus, remonte au
 commencement du IXe siècle (2).
    Ajoutons que le diocèse de Lyon est l'un de ceux qui s'est
le plus longtemps maintenu dans la fidèle tradition de ses
circonscriptions territoriales, telles qu'elles furent créées à
leur origine ; on ne les modifia, du reste, qu'en 1742,

  ( i ) RECHERCHES HISTORIQUES SUR LE DÉPARTEMENT DE L'AIN, par M. de Lateyssonnière,
tom. III, pag. XV.
  ( a ) Dans le DICTIONNAIRE DE L'ENCYCLOPÉDIE THÉOLOGIQUE de l'abbé André, a u m o t A R -
CHIPRÉTRE, on lit ce q u i suit : « Du temps de Louis-le-Débonnaire , il y avait à la campagne
des archiprêtres chargés de veiller sur un certain nombre de paroisses. Les capitulaires de
Charles-le-Chauve attestent que chaque diocèse était divisé en plusieurs doyennés , et qu'il y
avait un archiprètie dans chaque doyenné. »
  Thomassin s'exprime ainsi : « Il ne paraît jamais qu'un chorévèque dans chaque diocèse ,
au lieu que le capitulaire de Gharles-le-Chauvc nous montre clairement que chaque diocèse
était divisé en plusieurs doyennés. STATUANT EPISCOPI LOCA CONVEN1ENTIA PER DECANIAS ,
SICUT CONSTITUTI SUNT ARCHIPRESBYTERI.» — ANCIENNE ET NOUVELLE DISCIPLINE
DE L'EGLISE, t . i . p . 470.

  Voir également    l'EsSAI SUR LE SYSTÈME DES DIVISIONS TERRITORIALES DE LA GAULE, p a r

GUÉRARD, pag. 96.