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 35't                        NOTICE HISTORIQUE

   Entre les onze communes qui composent le canton de celte
ville, il n'en est même qu'une seule dont le souvenir paraisse vé-
ritablement pouvoir être regardé comme antérieur aux temps

 voux, l'assemblée a été présidée par M. Puvis, dont le nom est célèbre en
 économie agricole.
    Après l'inspection d'un instrument fort simple pour l'aiguisage des faulx,
 M. Valentin Smith a lu une notice historique sur Chalamont. Il a ensuite dé-
 posé sur le bureau la statistique de cette commune.
    La Société d'Agriculture de Trévoux a eu l'heureuse idée de faire faire la
 notice historique et statistique de la commune dans laquelle elle doit tenir sa
 séance annuelle pour la distribution des primes et médailles. C'est une idée que
 le gouvernement devrait propager et encourager, comme l'un des meilleurs
 moyens d'éclairer l'histoire générale, par la connaissance elle développement
 de l'histoire locale.
    M. de Laferrière, choisi pour soutenir auprès du congrès central d'agri-
 culture les intérêts de l'arrondissement de Trévoux, a succédé à M. Valentin
Smith. Il a fait lecture d'un remarquable travail sur la nécessité de la for-
mation d'un ministère de l'agriculture, et le besoin de donner à celle-ci une
représentation égale au moins à celle dont jouissent l'industrie et le com-
merce qui ont le droit d'envoyer des délégués directs au Conseil général
d'agriculture, arts et manufactures, droit refusé à l'agriculture ; véritable
anomalie dans un pays comme la France, où la population rurale dépasse
vingt-six millions d'habitants. Ce travail a été d'autant mieux apprécié, qu'il
exprimait avec bonheur un besoin vivement senti dans le département de l'Ain.
    M. Eodin, président titulaire de la Société, a présenté ensuite des réflexions
sur l'agriculture spéciale de l'arrondissement de Trévoux, écrites d'une ma-
nière ferme et saisissante, s'attaeliant surtout, après avoir parlé de l'élan im-
primé aux travaux agricoles de la Bombes, à démontrer l'importance de la
culture des fourrages, première base de richesse rurale.
    Enfin, M. Thiébaut, rapporteur de la commission, formée pour la répar-
tition des primes et des médailles, dans un rapport qui a constamment inté-
ressé au plus haut degré, a fait ressortir avec goût et tact les droits divers
de ceux auxquels ces nobles encouragements ont été accordés.
    Dans ce rapport , M. Thiébaut a donné un aperçu sur la conduite
des personnes précédemment honorées de médailles, car la Société ne
se borne pas à des récompenses isolées ; elle ne perd pas de vue ceux à qui
elle les a décernées, et les encourage dans la voie du bien, comme les reprend,