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  274                           BULLETIN MÉDICAL.
  en revue les diverses médications qui ont été mises en usage. Ce sont:
  la médication adoucissante, la médication antiphlogislique, la médication
  calmante, la médication antispasmodique, la médication ionique, la médica-
  tion évacuante, les médications révulsive et dérivative. A tout cela il faut
  ajouter les eaux minérales, l'exercice, les voyages, les hains et l'influence
  du moral. Après cette revue générale, notre auteur, pour exposer mé-
  thodiquement la thérapeutique de l'hystérie, parle d'abord ce qu'il con-
  vient do faire pendant les crises hystériques, puis des moyens de trai-
  tement qu'on' peut employer dans l'intervalle de ces crises. Enfin, il in-
 dique aussi comment on peut combattre les causes de cette maladie, les phé-
  nomènes prédominants et les complications.
     M. Brachet reconnaissant que bien souvent les ressources de la thérapeu-
  tique sont impuissantes dans l'hystérie, se flatte qu'on trouvera peut-être un
 jour un remède pour la guérir, comme on eu a trouvé un pour la cure des
 lièvres intermittentes et de la syphilis. La réalisation d'un semblable espoir,
  si elle n'est pas absolument impossible, nous semble au moins bien illusoire.
 Nous sommes obligé de nous borner à employer le plus méthodiquement
 possible les moyens de traitement que nous connaissons. Comme notre confrère
 le reconnaît très bien, il n'est pas de remèdes anti-hystériques absolus, les
 toniques, les sédatifs, les stimulants sont indiqués dans les cas spéciaux, et
 c'est à l'hygiène qu'il faut souvent demander les moyens les plus efficaces. Les
 médecins qui liront l'ouvrage que nous analysons, y trouveront des ressources
 précieuses pour les cas les plus difficiles, et ces ressources seront d'autant
 mieux appropriées, qu'elles ne sont pas le résultat de l'empirisme et de
 l'esprit de système, mais bien celui de l'observation guidée par les idées de
 la plus saine physiologie.
     Comme il est, le plus souvent, bien difficile de guérir L'hystérie une fois
 qu'elle est déclarée, les efforts de l'art doivent surtout tendre à la prévenir.
 Dans un article spécialement consacré à la prophylaxie, M. Brachet indique
 comment il est possible, dans quelques cas, d'arriver à un but aussi désirable.
Les moyens les plus efficaces pour y parvenir sont: d'éviler les causes prédis-
posantes el efficientes de la maladie, ou au moins de donner au corps une
 constitution forte et robuste, afin qu'il puisse résister à l'action de ces causes.
On lira avec le plus vif intérêt les préceptes d'hygiène et de morale sur lesquels
 notre confrère base ses moyens prophylactiques. C'est par là que finit ce livre
dont nous n'avons pu donner qu'une idée bien imparfaite.
     L'Académie Royal de Médecine a fait un acte de justice en couronnant le
 traité de M. Brachet sur l'hystérie, et en mettant ce sujet au concours elle a
 contribué à, enrichir la science d'un bon livre. Si notre confrère n'a pas
toujours pu parvenir à éclaircir complètement tous les doutes qui peuvent
exister sur la nature, le siège et le traitement de l'hystérie, au moins toutes
les opinions qu'il a émises sont basées sur l'observation des faits, et sont tou-
jours appuyées sur les principes de la physiologie. lia su rendre la lecture de
son ouvrage agréable, en l'ornant de citations choisies des meilleurs écrivains
de notre langue et des poètes de la bonne latinité.
                                                                     GAUTHIER D. M. P.


  HYGIÈNE DES COLLEGES ,         COMPRENANT L'HISTOIRE            MÉDICALE      DU COLLEGE ROYAL
      DE LYON, l'Ali M. P . P O I N T E , CHEVALIER DE LA L É G I O N - D ' H O N N E U R ,   ETC.,
                           MÉDECIN DU COLLÉCE ROYAL DE LYON.

  Depuis la révolution jusqu'à nos jours le chiffre de la durée moyenne de la