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260             INSCRIPTIONS ANTIQUES DE LYON.
 les Génies et les Lares, les Divinités des Augustes, les Déesses
 Mères, la Fortune, le Bon Esprit et la Fortune de Retour, les Nym-
 phes, les Saisons, les Dieux Incertains et tous les Dieux : voilà ce
 qui couronne la première livraison de ce beau travail.
     Quant à la seconde livraison, elle nous semble offrir plus d'in-
 térêt que la première, par le fond comme aussi par la forme. Nous
 avions salué d'abord (es dieux ; ici, nous rencontrons les ministres
de la religion, et il n'était, certes, pas aisé de se reconnaître au
 milieu de ces sacerdoces multipliés, ni d'en préciser les attribu-
 tions particulières. L'auteur a procédé à ce difficile examen avec
 sa méthode et sa sobriété ordinaires, en sorte qu'il arrive à des
 résultats nets et positifs.
     M. de Boissieu trouve en premier lieu chez nous, non pas,
comme quelques-uns do ces devanciers, un collège de trois cents
augures, mais simplement un aruspice, Marius Oppius Placidus.
Le collège des aruspices, dont le ministère se bornait à peu près à
l'inspection des entrailles des victimes, fut reconstitué par Claude,
et, sous les empereurs, était composé de soixante membres. Vient
ensuite un septemvir des Epulous, c'est-à-dire un des sept prêtres
chargés des festins religieux et des rits consacrés pour les jeux
publics.
    Les prêtres Augustaux ont bien une autre importance dans notre
histoire. On sait que soixante petites nations des Gaules avaient
élevé un autel à l'empereur Auguste, au confluent du Rhône et de
la Saône, et que cette étrange divinité,qui s'appela Octave, avait un
collège de prêtres. Le prince, qui demandait à ses amis, sur son
 lit de mort, s'il leur semblait avoir passablement joué la farce
(mimum) de la vie, n'en fut pas moins dieu, au plus fort de la ci-
vilisation romaine, et à la confusion éternelle de ce pauvre esprit
humain. Si nous avions un plus grand nombre de monuments con-
sacrés aux prêtres augustaux, nous saurions, sans doute, le nom
d'un plus grand nombre des nations gauloises qui participèrent à cet
acte solennel d'idolâtrie impériale. M. de Boissieu nous fait connaître
un prêtre éducn(d'Autun), un arverne (du pays d'Auvergne), et un
Sâquanais (Franc-Comtois), un Tricassien (du pays de Troyes), un
Nervien (du Nivernais), un Carnute (du pays de Chartres). VoilÃ