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KOME AU SIÈCLE D ' A U G U S T E . 173 ses tyrannies, jusqu'au moment où il fut remanié et changé au profit de l'empereur , constituent la base d'une riche dis- sertation que l'auteur nous avait fait pressentir par sa lettre sur le gouvernement de VItalie (1). La première n'est que la conséquence et le couronnement de la seconde. Nous aimons â voir ainsi, dans tous ses formidables ressorts, cet immense pouvoir de la conquête s'appliquer par mille moyens divers à la direction du monde ; ici aux affaires de l'Italie , son ber- ceau et sa première proie ; là au supplice et à la spoliation de la province, sa seconde victime ; jusqu'à ce qu'enfin , brisé par ses propres excès , et s'affaissant sur ses rouages écrasés, il ne trouva plus d'autre réparation possible que dans la souveraineté d'un maître, et se vit obligé de demander au bras du despotisme quelques heures encore d'une existence honteuse, humiliée et méprisée. Nous n'essaierons pas d'exposer pleinement une œuvre aussi vaste et aussi compréhensive que celle de M. Dezobry. Le lecteur doit la méditer dans toutes ses parties et em- brasser d'un œil attentif tout ce panorama du monde ro- main. La seule énumération des matières contenues dans ces quatre volumes , si avide que vous la supposiez , dépasserait encore les bornes qui nous sont prescrites. Il nous suffira de dire qu'il n'est aucun détail relatif aux rites de la religion , aux attributions des prêtres (2), aux devoirs de la justice , à l'organisation des tribunaux (3) ; à la science et à la vie des jurisconsultes (4) ; à la guerre , aux triomphes , à cette habile caslramétation qui donna aux vainqueurs de Pyrrhus l'empire de l'univers (5), à la police romaine (6), aux jeux , aux fêtes et aux spectacles (7)*, aux destinées de la poésie, de l'élo- quence et des littérateurs (8) ; oui, il nous suffira d'affirmer qu'il n'est aucun fait historique, d'une certaine valeur, que M. Dezobry n'ait eu l'art de placer dans les cadres brillants et pittoresques de sa composition. L'état des choses et des personnes, des mœurs et de l'intelligence ; Rome pendant le jour (9), Rome pendant la nuit (10) ; le citoyen à la ville (11), le citoyen à la campagne (12) ou dans ses jardins (13); dans ( I M \ I , p. 4i5. — (2) T. n, p. 62, 84 , 126, 142 , 374, 284. Tom. m, p. 3 o , — (3) T. u, p. 1S7 , 202 , 2 ri. - (4) T. m , p. 385. — (5) T. iv, p. 14S, aSï , 206 ; m , t38. — (6) T. 1, p. 4o5.—(7) T. 11, p. 3o4 , 329, 412 ; m , 3o , i3o ; iv, 142 , 226 , 240. — (8)T. n, 292 ; m , 177 , 3g6. — (9) T. 11, p. 36. — (ro) T. m,fiS.— (11) T. 1 p. 379 ; m , .444. — , —'vi2) T. m , p. 27 1. — ( 3) I . 1 , p. 114. 1 ' 1