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i 20 DISSERTATION diolanum , vingt-deux lieues gauloises (onze lieues) qui est lof distance exacte entre ces deux stations, surtout, si l'on tient compte du coude que dut faire la roule par Feurs, pour éviter la montagne alors inpraticable de Tarare. Ensuite, revenant sur ses pas , et comme ayant oublié la station intermédiaire de Forum Segusianorum , il compte la distance qui existe entre elle et Roanne, distance qn'il évalue à 16 lieues. Après cela, retournant à Mediolanum, il marque le nombre de lieues qui sépare cette station d'avec la ville de Lyon. Ainsi, pour avoir le chiffre exact des distances , il faut retrancher la station de Feurs qui y est insérée comme appendice. Je suis persuadé qu'en faisant une élude sérieuse de la table de Peu- tinger dans toule son étendue , on trouvera plusieurs exem- ples de ses stations intercalées qui ne doivent pas compter dans la computation des distances. Par cette explication simple et qui me semble raisonnable, la difficulté est levée < les distances se retrouvent exactement entre les trois diffé- rents points et la position de notre Mediolanum est établie et fixée. Maintenant, examinons quel était Mediolanum au temps des Romains, et même avant les Romains, puisque son nom paraît d'origine gauloise, latinisé comme tant d'autres * par les vainqueurs de la Gaule. Auparavant , observons qu'outre notre Mediolanum, on connaît plusieurs autres lieux du même nom : d'abord Mediolanum Santonum^ aujourd'hui Saintes ; Mediolanum Ausercorum * aujourd'hui Evreux , et deux autres Mediolanum, l'Un près de l'ancienne Colonia Trajana , dans la seconde Germanie , l'autre entre Argenton et Néris, dans la première Aquitaine, sur le territoire des Bituriges (1). Tous ces Mediolanum paraissent placés* comme (i) Ôn trouvé aussi un Mediolanum chez, les Ordovices, dans la Grande^ tretagne.