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96 L'ÂGE NOUVEAU. Et qui, par le secours de quelques gouttes d'eau, Peut d'Atlas fatigué soutenir le fardeau. Quel pouvoir, tout-à -coup, donne à cette eau paisible Des poumons du volcan le souffle irrésistible ? Ce n'est qu'un charbon vil, mais touché par le feu , Et le feu c'est l'agent du soleil et de Dieu. VI II. Le feu , le vrai nom, le symbole De l'amour souverain moteur ! Il s'élance avec la parole De la lèvre du Créateur. Verbe qui rayonne et pénètre, Dans l'espace à flots sème l'être , Il est l'éternelle action , Le feu, père de toute force, Qui de ce globe ouvre l'écorce, Elément de l'expansion ! La vie en flammes jaillissantes Court sur la terre et dans les deux, Des sphères d'or retentissantes Le feu fait tourner les essieux ; C'est l'amour du Dieu qui nous aime ; Il est sorti de son sein même, Il a fécondé le chaos ; Il tira les cieux et la terre Du fond de l'être solitaire Dont l'esprit flottait sur les eaux. Dès qu'à l'homme-enfant le révèle Du génie un heureux larcin, Les arts dans la cité nouvelle