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DU BUGEY. 25 paître leurs bestiaux dans les forets, terres et hermilures de leurs domaines. Pour que leurs vassaux ne fussent pas in- quiétés dans l'exercice d'usages indispensables, et afin d'atti- rer sur leurs terres un plus grand nombre d'habitants, ils con- cédèrent ces droits, à litre perpétuel elincommutable, gratui- tement aux uns, aux autres à prix d'argent ou moyennant des redevances. Cet état de choses réglées par des litres, explique le si- lence des chartes sur cel objet. La charte de Lagnieu de 133J, celles de Saint-Maurice-de-Remens et d'Ordonnas renfer- ment seulement, et par exception, les dispositions suivantes : « Les bourgeois pourront faire paître en loute liberté leurs bestiaux dans nos pâturages , dans nos bois et forêts et dans les propriétés communales, sans être assujétis ù aucun droit; seulement, les bergers et les troupeaux doivent être de re- tour le même jour à leur demeure; les moutons, à la ber- gerie. » On trouve dans la charte de. Lagnieu, concernant le droit de pâturage, un article duquel il résulterait que dans le Bas- Bugey, les seigneurs s'étaient réservés une redevance sur lous les besliaux vendus, à raison du pâturage; il est ainsi conçu : « Le bourgeois qui a vendu un bœuf, une vache ou tout autre bétail, nourri chez lui, pendant trois semaines seulement, ne doit rien pour l'usage. » DISPOSITIONS PÉNALES. JURIDICTION. Avant les franchises, les seigneurs punissaient les crimes et les délits , suivant la loi des Bourguignons dont l'usage s'était conservé, mais en y mettanl de l'arbitraire. L'abus qu'ils firent de ce pouvoir excessif fut une des causes qui hâ- tèrent la réforme. La pénalité fut réglée dans les franchises, conformément à la coutume, modifiée.