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DU BUGEY. 23 h la guerre. Les franchises réduisirent celle obligation dans d'étroites limites. Les bourgeois, à Seyssel, étaient tenus au service militaire, seulement un jour et une nuit, aux frais du seigneur. Dans le Bas-Bugey. en temps de guerre , ils devaient, à leurs frais, secourir le seigneur assiégé. Si, au contraire, le seigneur assiégeait, ils étaient tenus de l'assister, sauf indem- nité (1). Le dauphin Guigues disposa : que le service militaire fait par les bourgeois ne serait jamais gratuit ; que les pâtres et les garçons laboureurs étaient exempts de chevauchées, expéditions armées et défense des châteaux. Les franchises de Montréal dispensent les chapelains et les l clercs des gardes et chevauchées. On sait qu'au moyen-âge les ecclésiastiques ne s'abstenaient pas de la guerre. On peut induire de la charte de Montréal qu'avant sa promulgation les hommes du clergé n'y étaient pas toul-à -fait exempts du service militaire. Tous les bourgeois, a l'exception des ecclésiastiques, des chevaliefs et damoiseaux, faisaient la garde ou le guet (2), chacun à son tour, dans leur ville et non ailleurs ; ceux de Saint-Maurice-de-Rémens dans toutes les maisons fortes de la seigneurie. Le bourgeois qui avait manqué à son tour de garde était condamné par le xhâlelain à la faire deux nuits consécu- tives ou à une amende de quatre deniers. Si sa femme ou sa fille étaient eu couches, il en était dispensé jusqu'à ce que l'accouchée put aller h la messe (3). (i) « Les bourgeois, dit la charte d'Ordonnas, doivent s'armer et nous prêter secours, si l'ennemi a fait invasion dans le mandement. » (a) Les bourgeois faisaient la garde aux portes de la ville ; le guet sui- tes tours et sur les murailles ; l'écbanguel sur les tourelles ou donjons d'ob- servation qu'on nommait éehangiietles. (3) Franchises de Kagniett.