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                            CHRONIQUE.




  Déjeunes Allemands, résidant momentanément dans noire ville, la plupart
dans l'intention d'éfiidier le haut "•ommerce, quelques uns pour connaître
cette France qu'ils aiment au fond de l'ame, et se perfectionner dans l'usage
de sa langue, ont formé, en souvenir de la patrie allemande, une société de
chant. CÅ“cilia est son nom. Sous la direction de l'un d'eux, amateur
comme eux tous, ils se rassemblent plusieurs fois par semaine, et avec cet or
dre, cette discipline qui est un trait distinctif du caractère national, avec l'a-
mour le plus vif de la musique et de la poésie qu'ils regardent, ajuste titre,
comme sa sœur aînée , ils exécutent d'une manière précise et enthousiaste
des chefs-d'Å“uvre inconnus le plus souvent en France. Chefs-d'Å“uvre de
musique, chefs-d'œuvre de poésie ; car la musique est de Mozart, de Beetho-
ven, de Weber, de Sphor et de Kreutzer, et, en tête des auteurs des paroles,
se trouvent Schiller, Dlhand et Kœrner. Il y aurait à faire ici l'histoire du
chœur allemand et de son rôle dans la vie publique et privée de la Germanie.
Nous la ferons un jour. Disons seulement que la matinée musicale donnée di-
manche dernier par la sociétée Cœcilia, a été pour nous un concert nouveau
et piquant. Quelle justesse d'intonation ! quel ensemble ! quelles belles voix
parmi ces Messieurs. N'oublions pas leur directeur, M. Dechener, intelligent,
excellent musicien, dévoué de cœur à l'œuvre qu'il a entreprise, et dont le
succès est l'unique et la plus douce des récompenses. Bons jeunes gens, chan-
tez, quoique le Père Rhin, comme vous dites, coule loin d'ici. Il est partout,
et surtout en France, des cœurs sympathiques qui répondent aux nobles élans.

                                                            Ed. D....