Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                        LE SILENCE.                      437

 El s'enveloppe, hélas ! d'une couche de pierre.
 Ah ! si dans l'homme au moins, tel que les ans le font,
 L'insensibilité s'étendait jusqu'au fond;

Mais il reste toujours sous l'écorce une place,
Un point qui sent encore et saigne quoiqu'on fasse.
Amis, oh ! demandons à Dieu, comme un bienfait,
Si ce jour vient pour nous, de mourir tout-à-fait.
Quand la corde vibrante à notre ame est ravie,
Quand nous n'avons plus d'aile, à quoi bon cette vie !
Cueillons la poésie aux arbres du printemps,
Cueillons avant midi, le soir il n'est plus temps!
Amis ! parlons toujours dans la langue divine,
Jusqu'à l'heure glacée où notre voix décline ;
Toujours des vers, malgré le sourire moqueur,
Je n'ai pas dit encore ce que j'ai dans le cœur.
                             VICTOR DE LAPBADE.




                 LE SILENCE.

   RÉPONSE AUX VERS DE MON CHER PONCY,
                            EUr


                   L'EXPANSION.


Ne sois point triste, ami, lorsque ta voix n'éveille,
En tombant dans mon sein, qu'un silence profond :
     Aux abords la froidure veille,
     Mais uneflammedort au fond.