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432                         CHRONIQUE
siens. Est-ce qu'après l'invention de la politique égoïste notre époque
aurait fait celle de la bienfaisance égoïste? Nous ne savons pas si le
chacun chez soi et chacun pour soi est une bonne maxime de gouver-
nement, mais ce que nous savons bien, c'est que la vraie maxime de
la charité, c'est : Tous pour chacun et chacun pour tous !
   — M. François Chevillard, ancien chef de bataillon, membre de
la Légion-d'Honneur, né à Lyon le 16 décembre 1775, y est mort
le 21 octobre 1845. Un de nos jeunes avocats, M. Valentin, a pro-
noncé quelques paroles d'adieu sur la tombe de ce vétéran qui, de-
puis 1793 jusqu'en 1813, a figuré sur la plupart de nos champs
de bataille et y a reçu plus d'une glorieuse blessure. Son héroïque
défense du fort Mataro, en 1812, couronna dignement une car-
rière militaire si bien remplie déjà.
   — M. le docteur Julia, de Cazères, a publié un petit écrit in-8°,
qu'il intitule un Dernier mot sur Gerson, donnant l'illustre Chance-
lier pour l'auteur de l'Imitation de Jésus-Christ, ce qui est loin,
fort loin d'être établi, malgré tout ce que l'on a imprimé là-dessus
jusqu'à ce jour. Les efforts de M. Julia sont louables, mais nous
n'admettons pas ses conclusions, et déjà, à propos de M, Darmès,
nous avons dit pour quelle cause. Après le Dernier mot de M. Julia,
nous craignons qu'il n'en vienne un autre, et puis un autre. Quant
à la doctrine du tyrannicide, il est sûr que Gerson l'a professée
assez ouvertement, et c'est ce que M. l'abbé Rohrbacher démontre
fort bien, dans le XXIe volume de son Histoire ecclésiastique.