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406 JEAN-BAPTISTE LANOIX.
lilé publique : aussi se mit-il immédiatement au travail pour
résoudre la question proposée, elle Mémoire qu'il adressa à la
Société d'Agriculture fut couronné par cette Compagnie dans
sa séance du 11 juin 1784.
La nouvelle lui en fut donnée dès le lendemain parM. l'abbé
de Vitry, secrétaire perpétuel, qui lui annonça que le prix
lui avait été unanimement décerné, que son mémoire serait
imprimé aux frais de la Société (1), et que lecture en serait
donnée dans la séance publique qui devait avoir heu au mois
de décembre suivant. On voit, dans la même lettre, que la
question si bien résolue par Lanoix avait été traitée par d'au-
tres concurrents qui ne laissaient pas que d'avoir émis des
idées utiles, puisqu'un accessit fut accordé à deux d'entre eux,
et qu'un troisième obtint une mention honorable. On y voit
encore qu'un four, établi sur le modèle proposé par le lau-
réat, était déjà en construction au dépôt de Saint-Denis, près
de Paris.
Instruit de l'heureux résultat de ce concours, qui aVail
répondu de tous points aux vues générales de la Société par
laquelle le sujet en avait été proposé, M. de Flesselles, in-
tendant de la ville de Lyon, crut devoir en donner connais-
sance à M. Colombier, inspecteur-général des hôpitaux et
des maisons de force du royaume. Celui-ci fit faire sous ses
yeux de nouvelles expériences dont il fut complètement sa-
tisfait, et, dans un rapport adressé au ministre, il déclara que
le four de Lanoix, donl la construction ne coûtait guère qu'un
huitième de plus que les fours ordinaires, avait les avantages
suivants :
(i) Mémoires sur les fours de boulanger, chauffés avec du charbon de terre,
et Plans des mêmes fouis, couronnés par la Société royale d'Agriculture de
Lyon, en l'année 1784; Brochure in-S° de 62 pages, avec planches; Ge-
nève, 17 S 5.