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DE PARIS A LA MÉDITERRANÉE. 209 l'établissement d'une double voie, bientôt fermée peut-être par l'addition d'une troisième voie de service ; si l'insuffisance probable, dans l'avenir, des embarcadères actuellement pro- posés; si, enfin, une répulsion marquée n'avaient pas dé- terminé son abandon ; Considérant que les provenances du nord et de l'ouest, com- parées à celles du midi, paraissent être, à Vaise, Serin et Lyon, dans le rapport approximatif de trois à un, donnée justifiée au besoin par la force productive, la valeur spécifique des con- trées industrielles, et cette position sud-est de la France ; qu'ainsi Vaise et Serin ont des droits incontestables à la possession d'une gare de marchandise; Considérant qu'un embarcadère placé au cœur de la cité, position parfaite à beaucoup d'égards, aurait l'inconvénient: 1° D'être limité, par le défaut d'espace et le prix élevé des terrains, à un périmètre qui ne laisserait aucune satisfaction possible aux éventualités si considérables de l'avenir; 2° D'être mal desservi par des abords situés au milieu de la circulation la plus active, à laquelle il viendrait lui-même ajouter l'encombrement et le bruit; 3° De se refuser à toute communication avec les fleuves par des docks ou des gares; considération d'un haut intérêt pour notre ville, à laquelle la perte des transbordements causera de graves préjudices, d'un haut intérêt pour le commerce en général, auquel il importe de pouvoir in- cessamment, selon ses besoins, passer de la voie ferrée à la voie fluviale ; et réciproquement, en cas de navigation mauvaise, de spéculation pressée, de relard d'expédition, ou pour toute autre cause, accélérer en wagon la marchan- dise jusque là venue sans hâte ou forcément par les canaux, et autres affluents de la grande artère ; Que, pour répondre à cette exigence de l'intérêt général, si profitable à l'intérêt local, on ne saurait trop le dire, il 14