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180           DES AMÉLIORATIONS A INTRODTJÎRE

nent les peuples les uns vers les autres ; les voies publiques
sont couvertes de voitures ; bientôt les chemins de fer jette-
ront tout-à-coup des masses de voyageurs au milieu d'une
ville ; les chemins vicinaux, création toute nouvelle, portant
le progrès au sein des campagnes, vont multiplier les mouve-
ments et les échanges de denrées de toute nature; par les
merveilles de l'industrie et de la civilisation tout change au-
tour de nous; ne convient-il pas alors de changer aussi le
système de communication établi dans notre vieille cité, pour
le metlre en rapport avec les nouvelles habitudes, avec les
nouveaux besoins?
   Sans doute, les difficultés sont grandes ; il faut tâcher de
les résoudre. Bientôt peut-être nous trouverons un moyen
puissant dans le progrès de nos lois sur l'expropriation pour
cause d'utilité publique. Dans l'état actuel de cette législa-
tion, les villes et l'Etat ne peuvent pas profiter de l'augmen-
tation de valeur qu'ils procurent aux propriétés voisines des
travaux exécutés. Les dispositions légales relatives à cet objet
sont reconnues impuissantes. Déjà dans notre ville on a eu
souvent l'occasion de signaler ces inconvénients et particu-
lièrement lorsqu'on a opéré l'ouverture de la rue de Bour-
bon. Bientôt on demandera que les produits du travail public
soient acquis au public ; on ne voudra plus que ces produits
de tous soient absorbés par quelques-uns, que cette richesse
sociale soit dilapidée par ceux qui n'ont rien fait pour la
créer.
   Espérons qu'un jour on ajoutera à la fin du titre premier
de la loi du 3 mai 1841, des dispositions qui porteraient que
dans le cas où il y aurait utilité publique à étendre l'expro-
priation en dehors des routes et autres voies nouvelles à éta-
blir , il serait statué par une loi.
   Ces simples mots introduits dans la législation produiraient
un développement de richesse inoui dans toute la France et