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178 DES AMÉLIORATIONS A 1NTKODUIUE quartier est le mieux placé, et pourtant, en général, les im- meubles y ont peu de valeur. On comprendra que nos observations ne portent pas sur les quais qui font l'ornement de la ville, mais bien sur ce pêle-mêle de maisons où vient s'entasser une population dégradée par la misère, l'insalubrité et le vice. A l'aspect de ces rues téné- breuses, les étrangers fuient notre cité et vont lui faire une fâcheuse renommée. Ce centre détruit en quelque sorle la beauté de la ville. Le corps étant frappé de dépérissement, les extrémités ne peuvent pas recevoir toute la vitalité dont elles seraient susceptibles. Les plans proposés par le Conseil municipal apporteront- ils un remède à tous ces désordres ? Amèneront-ils une régénération complète? Font-ils espérer, pour les habitants, des demeures où ils pourraient s'accoutumer à Tordre, à la propreté et à la pratique des vertus sociales qui en sont la suite ? En jetant un coup-d'œil sur ces plans, on voit beaucoup de teintes jaunes qui indiquent des améliorations. Cependant tout cela n'est pas satisfaisant dans son ensemble. Plusieurs rues nouvelles sont proposées ; mais leurs aboutissants ne con- courent pas entre eux, de manière à former quelque chose de grand, quelque chose de définitif. Les difficultés ne sont pas vaincues. Les plans proposés exigeraient de nombreuses expropria- lions, et cependant leur exécution même laisserait beaucoup à faire pour l'embellissement de la ville, comme pour l'uti- lité de ses habitants. Les rues seraient encore sans concor- dance entre elles ; la circulation serait difficile au milieu de ce dédale, et les voitures n'y pénétreraient que par de nombreux détours. Le défaut capital des plans proposés, c'est que les deux voies centrales les plus fréquentées par la population, la ligne