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120 MONOGBAPHIE HISTORIQUE prend l'avis des hommes les plus éclairés, fait d'utiles réfor- mes et des règlements sages, et veille à leur observation. En cela, il suivait les errements de sa mère régente, la reine Berlhe et les leçons du grand Othon, roi de Germanie, auprès duquel il avait passé sa première jeunesse. Le Bugey a longtemps gardé le souvenir de la bonne reine Berthe et de l'heureux règne de son fils. Cette province si foulée , si meurtrie, sous les rois ses prédécesseurs, commençait enfin n goûter une tranquillité prospère , lorsque toul-à -coup les Hongres l'envahissent et passent sur elle comme une flamme dévorante. Dans deux irruptions, à quelques années d'in- tervalle, ils y commettent les mêmes ravages que les Sarra- sins. La tradition de cette phase désastreuse est encore con- firmée par des documents historiques. Le plus remarquable est une charte que dom Bouquet nous a conservée, datée du 25 octobre 959, par laquelle, Lolhaire, roi de France (1), (i) Lothaive fait cette cession à titre de souverain. Depuis l'usurpation de Boson, les rois de France n'avaient point abandonne leur droit de souveraineté sur le royaume de Provence. De leur coté, les rois de Pro- vence convertissaient ce droit en suseraineté et respectaient, à ce titre, les actes des rois de France. La donation de Lotbaire eût tout son effet. Depuis cette cession, le prieuré de Nantua a été sous la dépendance de l'abbé de Cluny. Nous citons à l'appui de cette donnée historique un autre docu- ment curieux extrait de l'histoire du Dauphiné, par Aymard de Rivail : « Per liœc tempora Lotharius, Francorum rex, hisce Burgundiœ transju- rensis et Allobrogorum regibus de more majorum imperabat... sicut testa- jur instrumentum anliquum in code Mauricia Viennensi adservatum, in quo, octavo calendas februarias anni Christi nonagentesimi quadragesimi quinti, Hugo et Lotbarius reges dederunt Soboni, arebiepiscopo, et templo beali Mauricii Viennensis Costam (Cbatenay), quae Costoneta inferior nuncupatur in comUatu Viennensi, cum terris, etc. Hoc autem donum hi reges facere non potuissent, nisi ni eos imperium babuissent. » AYMARUHlVALLll de Allô- brogihus libri novem editi typis lugd ! L. Pcrrin, cura et sumptibus Aelfredi de Terrebassc, pag, 334.