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                          THEATRES.                        79

ment de la source qui babille avec les cailloux de son lit. 0
Gluck, ô Weber, ô Grétry, ô Méhul, chantres divins, mé-
lodieux rossignols de nos nuits d'été!.... c'est un peu de vo-
tre chant si suave, si simple, que nous aurions voulu retrou-
ver à travers la science de M. Berlioz ! La Marche des Pèle-
rins a évidemment inspiré Félicien David lorsqu'il a écrit la
Marche de sa Caravane. C'est le môme mouvement, la
môme pensée musicale. M. Berlioz a trouvé ici un auditoire
intelligent et des exécutants empressés et nombreux. Mais
pourquoi, avec du talent, abuser ainsi des mots et des choses /
pourquoi ce titre menteur : Festival de la ville de Lyon !
Serait-ce parce que les bateaux à vapeur de la Saône nous ont
apporté quelques violons amateurs ? Voilons-nous la face et
passons.
   M. Eugène de Pradel est ici.,.. Est-ce que le spirituel im-
provisateur ne se fera pas entendre, ce serait trop honteux
pour Lyon? L'intelligence n'aura-t-elle pas, elle aussi,
son jour de fête et de plaisir?
   En attendant, Lyon court en foule au Colisée. M. Baslien-
Franconi l'a transformé en gymnase équestre, et Lyon aime
ce spectacle. La troupe de l'habile écuyer est, du reste, com-
posée d'éléments très variés. Les tours de voltige font place
aux exercices de force et d'adresse des artistes anglais ; les
clowns sont des plus amusants et les chevaux des mieux dres-
sés. Allez donc applaudir M. Bastien-Franconi et son qua-
drille chevaleresque si bien exécuté. Allez voir S bellea
Alice, Mazagran, et Yorck faisant la haute école! Hâtez-
vous; car, jeudi, Bastien-Franconi lève sa tente et emporte
tout son spectacle avec lui. Heureux Lyon, qui as eu pour
oublier les ardeurs de la canicule Bachel, Frederick Lemaître,
Berlioz et Bastien-Franconi !