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li MÉLANGES LITTÉRAIRES lettres et qui a donné un savant historien du Languedoc ; il aida Casaubon dans ses projets de publications d'auteurs an- ciens. Le Théoplirasle était prêt, lorsque de Vie fut appelé à Paris et envoyé par Henri IV en ambassade à Londres. Le noble Mécène emmena Casaubon avec lui. Ce fut un Lyonnais, l'historien Pierre Matthieu, que l'helléniste char- gea de surveiller l'édition des Caractères, et celui-ci, qui se plaint du peu de loisir que lui laissaient les affaires du bar- reau, s'acquitta dignement de sa mission. Une préface lalin< qu'il mit en tête du livre, et dans laquelle sont racontés le faits que nous venons de signaler, atteste l'importance qu'i attachait aux travaux du genre de celui-ci. Elle est d'une assez bonne latinité, et il est fâcheux que ces dix pages aient été supprimées dans une troisième édition publiée à Lyon, un 1612, chez le môme libraire. Cette préface nous apprend que Casaubon s'occupait de revoir et d'améliorer l'Alhénée, publié, il y avait déjà un certain nombre d'années, par Jacques Dalechamps, médecin à Lyon. L'exemplaire de la Bibliothèque publique de cette ville (édition de 1599), provient de la bibliothèque de Lazare Meyssonnier, assez connu par son élrangeté d'esprit, et sur lequel nous avons donné une notice dans cette Revue. On lit en haut de la page 81, qui porte le titre des annotations, la note suivante de la main du bizarre docteur : Addiclus libris philosophicis Lazari Meyssonnerij, philo- sophiœ et medicinœ docloris Fac. Monspel. Lugdunensis pra- tici. 1638. UN HÉLIODORE IMPRIMÉ A LYON. — L'édition des Ethio- piques d'Héliodore, édition publiée en 1596 parCommelin, 1 vol. in-8°, fut répétée à Lyon en 1611, in-8° également. On y ajouta deux tables, l'une des sentences, l'autre des