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                         LE P. HONORE FABRI.                                53

raria et quibusdam aliis, item comparationes litlerariœ
   La circulation du sang est une de ces nouvelles découver-
tes, et une des plus importantes. Le P. Fabri déclare, dans
ce recueil, que quoiqu'il ne se soit jamais vanté de cette dé-
couverte, il en est l'auteur néanmoins, et que depuis près de
cinquante ans(l), il a débité, enseigné, dicté le dogme de la
circulation du sang (2). Il se peut fort bien que deux, que
plusieurs personnes aient eu les mêmes idées, mais il est
difficile, malgré tout ce qu'on a dit du médecin anglais, Guil-
laume Harvey, de savoir, en définitive, à qui l'on doit une
découverte que quelques auteurs attribuent à Fra Paolo, à
Hippocrate, à Àrislole, que sais-je encore, ? — Analysis
ascelica qua operationes animai pro frucluosa piœ medilationis
exercitatione ad sua principia reducuntur.
   On le voit, le P. Fabri était infatigable au travail; c'est
comme mathématicien qu'il fut loué par le P de Châles, cen-
seur rigide de tout ce qui avait été écrit sur les mathémati-
ques. Morhof (3) le loue beaucoup aussi de sa sagacité et de sa
pénétration dans une science ardue ;aujourd'hui, nous ne pou-
vons plus répéter ses éloges.
   La constance de notre Jésuite à attaquer ou a défendre tout
ce qui lui présentait l'occasion de faire quelque bruit lui
avait fait donner, par quelques auteurs, le surnom d'avocat
des causes perdues.


   (i) C'est-à-dire, vers l'an 1646. — Le premier ouvrage d'Harvey, sur 1»
Circulation parut en 1628, et le second en 1649.
   (2) « Circulationem sanguinis nunquam dixi a me primum inventant fuisse ;
semper tamen dixi, et docui, et scripsi jam fere a 5o annis, sanguinem
ex arteriis in venas, ex venis in arterius mota ipso traduci         tôt expc-
rimentis auctani, tôt argumentis iirmatam , ut jure meo illam mihi arro
gare valeam. » Pag. 5-6.
   (3) Polyhistor, tom. II, pag. 411. — "Voy. Colonia, Ilist. lit!., tom. i i ;
pag. 736 et suiv. — et le Dicl. de Moréri.