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12 EXCURSIONS calme, qui est un bienfait persévérant de la Saône : elles ré- fléchissent aussi de radieux horizons, de poétiques villages, de murmurantes et souples ramures, des églises qui ne sont pas sans mérite monumental et sans intérêt historique, et tout d'abord, arrêtons-nous à Écuelles. — Quelle riante et fortunée position! Dn coteau couronné de forêts, doucement et harmonieusement mouvementé, vient embaumer et amor- tir les vents qui arrivent du nord-ouest, et former une ra- vissante ceinture, qui s'arrondit autour du village comme les montagnes du pays de Naples autour de la noble Parlhénopc. Toute l'agriculture de notre Bourgogne se résume sur ces coteaux : on y trouve la vigne, les arbres fruitiers, les gué- rets, les bois. Sur la rive gauche de la Saône, s'élève un au- tre coteau moins pittoresque et moins varié, il est vrai, que ceux de la rive droite, mais non moins riche en ombreuse et forte végétation. Ainsi, notre pays-bas a ses colline?, et notre douce rivière de Saône coule, ici, dans une véritable vallée sinueuse, étroite, accidentée, entièrement boisée, où la lu- mière joue et se modifie de mille manières, et qui, par ses ondulations et ses contours, semblant se fermer au dessous d'Ëcuelles, fait croire aux yeux enchantés du spectateur, qu'elle se prolonge indéfiniment. — Il y a, pour le pèlerin qui des- cend à Lyon par la Saône, il y a, entre Neuville et Fontaines, un aspect exactement pareil à celui que nous venons d'indi- quer; seulement, dans ce dernier paysage, dans cette der- nière vallée formée par le rapprochement des collines de terre, de la Doinbes et du Franc-Lyonnais, et des premiers plans du Mont-d'Or lyonnais, de délicieuses villas, des groupes de châteaux, élégamment décorés, annoncent que les alentours de la métropole ont commencé. Écuelles offre h l'homme rural toutes les distractions dont il a besoin pour se reposer de ses travaux, la pêche, la chasse la promenade en gondole, les bains dans l'eau de rivière ;