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                       ïlf'crolofl'te.


        L'ABBÉ PERRIN,
               AUMÔNIER DES PRISONS DE LYON.




                           ES premiers jours de mars ont vu les funé-
                           railles d'un bon vieux prêtre, fort connu
                           dans Lyon pour sa bienfaisance et son
                           évangélique simplicité.
                              M. l'abbé Perrin est mort à l'âge de 90
                           ans, après une vie pleine de dévouement.
                           Elle se peut résumer dans un mot qui a
                           servi à caractériser le souverain modèle
du prêtre, Jésus-Christ même; et quand on aura dit que l'abbé
Perrin a passé en faisant du bien, on aura embrassé dans cette
expression toute une longue histoire de charités chrétiennes, sans
cesse renaissantes. L'abbé Perrin avait traversé comme prêtre les
jours difficiles de la Révolution ; il était aumônier des prisons de-
 puis bien long temps, et s'était dévoué à son rude et ingrat mi-
nistère avec une ardeur aussi constante que désintéressée.
   Jl y a dans la mémoire de tout le monde quelques anecdotes, quel-
ques mots qui peignent au naturel la candeur de. ce bon vieillard. Il
aimait à parler de sa paroisse et de ceux qu'il appelait ses parois-
siens, c'est-à-dire les prisonniers. Il était tout dévoué à leurs misè-
res physiques et morales, et,à son dernier jour, en cherchant au fond
de son humble bourse, il trouva une somme de trois ceuts francs