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264                    PREMIERS ESSAIS

et Perier furent nommés commissaires. Le bateau essayé à
Lyon renfermait deux machines à feu distinctes. »
   Beaucoup d'entre nous se rappellent que, peu d'années
après la Restauration, M. de Jouffroy a fait de nouvelles
expériences et a r e n d u la ville de Lyon encore une        fois
témoin des manœuvres de son bateau, depuis Vaise jusqu'à
l'Ile-Barbe, et depuis File-Barbe jusqu'au pont d'Ainay, soit
en descendant, soit en r e m o n t a n t les ponts placés dans cet
i n t e r v a l l e ; et enfin par deux voyages de Lyon à Cbâlon,
avec des eaux assez fortes pour convaincre de-la puissance
d o n t il disposait, ayant employé trente heures p o u r re-
m o n t e r de Lyon à Châlon, et quatorze p o u r en revenir,
traversées qui se font de nos jours avec plus de rapidité
encore.
   M. de Jouffroy proposa alors de former, p o u r la navi-
gation sur la Saône, une société composée de 2 0 0 actions
de mille francs. Le prospectus de ce projet,             rappelant
ces circonstances de notoriété publique, fut livré à l'im-
pression : il en existe des exemplaires. L'acte       de société
fut déposé chez M e F a r i n e , notaire, dont les minutes sont
actuellement e n t r e les mains de M. Hodieu. Mais l'asso-
ciation ne put pas se réaliser et précéder       celles qui ont
obtenu depuis de si grands succès, et. d o n t la concurrence
seule atténue les bénéfices.
   Quoiqu'il en soit, des résultats actuels de l'invention des
bateaux à vapeur, elle n'est due ni aux Anglais, ni aux
Américains. Robert Fulton a bien         pu se laisser    donner,
mais il n'a jamais osé p r e n d r e le titre de créateur du py-
roscaphe, même dans l'ouvrage qu'il a publié sur le         steam-
hoat,   ou bateau à vapeur, et sur la frégate à vapeur, qui
n'est que le développement du bateau. D a n s un            procès
qu'il eut en son p r o p r e pays à l'occasion des     steam-boats