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 25'l                           BIBLIOGRAPHIE.

 la voir; annonce-toi modestement pour qu'on te lise; fasse le ciel que tu sois
 bien accueilli, »
   Nous n'en doutons pas, les vœux de l'auteur seront exaucés; son oeuvre
 sera bien accueillie, car elle louche aux intérêts les plus chers d'une contrée
 vers laquelle se dirigent tant de regards et sur laquelle se fondent,     à   juste
 titre, tant d'espérances. Dans le travail du docteur Trolliet sont consignées
 des observations agricoles qui ne peuvent manquer d'offrir un haut intérêt
 aux hommes spéciaux. Etant peu compétent pour les apprécier à leur juste
 valeur, nous nous bornerons à analyser la partie médicale de l'ouvrage.
   Nos armées et nos colons ont trouvé sur le sol africain deux ennemis à
 combattre ; le moins redoutable est à peu près vaiucu. Mais il en est un contre
 lequel ne peuvent rien, ni le courage de nos soldats, ni l'habileté stratégique
 des chefs qui les dirigent, et sur lequel doivent se concentrer aujourd'hui tous
 les efforts des colons et de la métropole ; ce terrible ennemi, c'est la maladie.
   Il est donc urgent d'apporter le plus grand empressement et la plus vive
sollicitude à étudier avec soin tout ce qui se rattache aux causes des maladies
qui sévissent sur les populations européennes de notre colonie, et aux moyens
 d'en diminuer la gravité et la fréquence. A cet important sujet se rapportent
toutes les questions relatives aux influences exercées sur la santé par le
climat, les saisons, la température, la constitution géologique et topogra-
phique du sol conquis, et, comme corollaires, toutes les considérations relatives
à l'hygiène publique et aux travaux d'assainissement.
   N u l , mieux que M . Trolliet, ne se trouvait dans des conditions plus favo-
rables pour entreprendre une pareille tache et l'accomplir avec succès. Méde-
cin en chef de l'hôpital civil d'Alger, il a pu, dans l'espace de six ans, observer
plus de quinze mille malades venus de tous les points de la colonie. On
comprend toute l'importance et toute la valeur d'observations pathologiques
faites sur une aussi grande échelle; c'est le résultat de sa vaste expérience qu'il
vient exposer dans la Statistique    médicale.
  Les saisons et les influences que les phénomènes climatériques etmétéoréolo-
giques de l'Algérie exercent sur la santé de ses habitants ont été observés
par le docteur Trolliet avec un soin tout spécial.
  La température de l'Algérie diffère peu de celle des contrées méridionales
de l'Europe, seulement les chaleurs y ont plus de continuité, ce qui les rend
plus difficiles à supporter. L'élévation de sa température dans la saison chaude
n'est pas en raison de sa latitude, ce qui s'explique facilement par sa situation
sur le versant septentrional de l'Atlas, par le voisinage de la mer et par
les vents du nord qui régnent habituellement. A Alger, et dans les environs,
les deux limites extrêmes de la température de l'année sont en moyenne 9"