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360 L'IMPRIMERIE A LYON en tailles de bois fut publié à Lyon en 1488 par Topie de Pymont et Jacques Herenberg. Mais on trouve bien avant eux des essais du même genre très primitifs, comme on peut le voir dans le Mirouer de la Rédemption, imprimé à Lyon en 1482, in-folio. Parmi les imprimeurs établis dans notre ville, nous cite- rons entre autres Jehan du Pré, Trechsel, Nicolas-Philippe de Benssheim, Reinhart de Strasbourg, Martin Husz et Jo. Siber, Joh. Cleyn Alemannum (sic)-, Jean de Vingle, etc. La plupart des ouvrages qu'ils nous ont donnés sont imprimés dans ce gothique bâtard dont nous avons parlé plus haut et quelques-unes de leurs impressions sont déjà très remarquables comme exécution. Parmi ces vénérables témoins des origines de la typo- graphie qui dorment aujourd'hui dans la poussière des bibliothèques publiques ou dans les vitrines des amateurs, nous remarquerons, outre les ouvrages de théologie qui sont généralement décrits dans les grandes bibliographies, sur- tout à cause des gravures sur bois dont ils sont ornés, toute une série de livres de médecine que nous avons spécia- lement examinés et étudiés et dont quelques-uns peuvent être considérés comme les plus brillants spécimens de nos presses à cette époque. Je citerai entre autres Le Guidon de lapractique en ânrurgie, de Guy de Chauliac, imprimé chez Buyer en 1478, mais surtout la Cyrurgie de maistre Guillaume de Salicet, sortie des presses de Mathieu Huz en 1492, in-4 0 , ainsi que la Prac- iique du très excellent docteur et maistre Bernard de Gordon, qui s'appelle la fleur de lys en médecine, 1495, petit in-folio qui peut être considéré comme le plus beau type de l'époque. Les caractères qui sont encore gothiques ont une tendance manifeste à s'arrondir, tout en conservant encore