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              UNE
344                 MAISON' DU SEIZIÈME SIECLE

des restes de lambris et de peintures très curieux. Depuis
lors, l'aspect extérieur a été modifié ; des fenêtres ont
été percées çà et là, d'autres ont été murées. Quant à
l'intérieur, il a été complètement bouleversé, pour être
divisé en nombreuses petites chambres. Les peintures, les
plafonds à la française n'existent plus.
    Ce n'est donc qu'à l'aide de quelques notes, et surtout
des croquis heureusement pris à temps par M. Benoît, un
artiste de talent et de goût, que je puis entreprendre
 aujourd'hui la description de ce vieux logis, tel qu'il m'est
apparu avant sa transformation.
   Les vieilles maisons, dans leur état primitif, se font rares
dans nos pays, couverts de villas, et de cottages. Le
confortable moderne ne pouvant s'accommoder de ces
installations un peu rudimentaires, il leur a bien fallu faire
place à des habitations plus commodes sans doute, mais
beaucoup moins pittoresques.
   La maison d'Écully a la forme d'un rectangle de 15™, 10
de longueur sur 7™, 80 de largeur. Du sol au faîtage on
mesure environ 11 mètres. Le toit peu élevé, à quatre
pentes, non garni de chéneaux à ses bords, est recouvert
de tuiles creuses. On a employé pour cette construction des
moellons, des cailloux et du pisé- Les murs d'une épais-
seur de 50 et 60 centimètres, étaient, lors de ma visite,
recouverts à l'extérieur, par dessus un enduit à la chaux,
d'un badigeon grisâtre ; le tout assez détérioré par parties,
et laissant apercevoir la maçonnerie ou le pisé. Sous le
rebord de la toiture, on voyait encore des médaillons
peints à fresque, en forme d'œils de bœuf, mais déjà bien
effacés. Un seul, sur la face ouest, était assez bien con-
servé, il représentait un homme saluant, son chapeau à la
main.