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342          UNE MAISON DU SEIZIEME SIECLE

régulière, avec des fenêtres à croisée, dont les meneaux,
quoique sobrement ouvragés, rappellent l'époque de la
Renaissance et la première moitié du xvi e siècle. Cette
maison, inhabitée depuis fort longtemps, fait partie d'un
petit domaine, comprenant de l'autre côté du chemin,
une habitation de maître, logement pour le jardinier,
dépendances, clos, verger, etc. Ce domaine a changé
depuis peu de propriétaire, et au mois de juillet dernier,
la vieille maison, qui jusque-là était toujours restée
déserte et fermée, apparut ouverte à tous les vents,
envahie par des ouvriers maçons et charpentiers. Par eux,
on apprit que le nouveau propriétaire, ayant établi dans le
voisinage une fabrique de cire et de goudron, destinait
cette maison à des logements d'ouvriers.
   La façade sur le chemin, percée de deux fenêtres à
croisée, présentait à première vue assez de caractère pour
laisser supposer dans ce vieux bâtiment des vestiges inté-
ressants d'une époque déjà reculée. J'en entrepris donc la
visite.
   Tout d'abord j'entrai dans une petite cour à laquelle
on accède d'un côté par un passage sombre et assez
mystérieux, où se trouve un puits très ancien, commun
avec la maison voisine, et de l'autre, par une porte char-
retière. Cette cour, entourée de murs, très exiguë et
occupée en grande partie par un hangar qui servait
autrefois à abriter un pressoir, est la seule dépendance
de cette maison, ne possédant actuellement ni jardin ni
verger.
   La façade sur la cour, plus ornée que celle du chemin,
était intacte, au moment de ma visite, et avait échappé
jusque-là à toute mutilation. L'intérieur de la maison,
quoique délabré, entièrement démeublé, offrait encore