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310 NOUVELLES ÉTUDES un peu cherché des détails, est un curieux spécimen de la patience et de l'habileté des artistes de la Renaissance. Le commissaire de l'évêque de Mâcon mentionne dans les procès-verbaux de la visite de nombreux objets de valeur. Au-dessus de la porte collatérale sud, qui donnait accès du cloître dans l'église, et en dehors, était placé un marbre antique représentant, en bas-relief, un sacrifice païen. Ce beau morceau de sculpture, qui date de la fin du second siècle, est aujourd'hui au Palais Saint-Pierre et a été plu- sieurs fois décrit par les conservateurs du Musée. Les fonts baptismaux, placés à droite de la grande porte, étaient formés d'un vase antique en bronze, de seize pouces de diamètre et de quatorze de haut, orné dans son contour d'un bas-relief où figuraient des luttes d'athlètes, un enlè- vement par un Centaure, et d'autres sujets profanes. Au- dessous une inscription sacrée rappelait sa nouvelle destination. Ce soin de recueillir des objets anciens et de les employer à la décoration de l'église, ne doit pas surprendre de la part d'un Chapitre qui avait eu pour doyen, de 1554 à 1589, l'historien Guillaume Paradin. Parmi les vases sacrés, le plus remarquable était un ciboire en vermeil, monté sur un pied fait en forme de for- teresse flanquée de huit tours, avec des cristaux incrustés et de petites chaînettes en argent, sur lequel s'adaptait un ostensoir aussi en vermeil. Beaucoup des objets qui ornaient l'église, ne figurent dans les procès-verbaux que par une simple mention et quelques- uns méritaient mieux, à en juger par ceux qui sont parvenus jusqu'à nous. En 1866, on découvrit dans une ferme des environs de