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290                LOUIS XIII ET RICHELIEU




                              III


LA PUISSANCE DE RICHELIEU ; LE DESAVEU DU PERE JOSEPH




   Le lendemain du départ du roi, le dimanche 20 octobre
 1630, le traité de paix, signé à Ratisbonne par Brulart de
Léon et le P. Joseph, arriva à Lyon.
   L'empereur accordait au duc de Nevers l'investiture du
duché de Mantoue, mais avec diverses conditions. Le traité
fut reçu par la Cour avec la joie la plus vive. Marie de
Médicis et les ennemis de Richelieu qui l'entouraient,
désirant avant tout la fin de la guerre, s'inquiétaient peu
des conditions de la paix. Quant à Bouthillier, s'il partagea
la satisfaction commune, ce fut parce qu'il trouva les con-
ditions excellentes ; l'idée ne lui vint même pas qu'on pût
désapprouver le traité. Il prépara, en conséquence, les lettres
qui devaient être adressées à l'empereur, aux électeurs et
aux plénipotentiaires français, pour annoncer à tous la rati-
fication, et pour témoigner spécialement aux plénipoten-
tiaires le contentement causé au roi par la négociation qu'ils
venaient de terminer. La signature officielle de Louis XIII
fut apposée sur ces lettres, en d'autres termes on signa pour
lui, en imitant son écriture, comme c'était alors l'usage, et
Bouthillier contre-signa, en ne laissant en blanc que le nom
du lieu où le roi se serait trouvé à la date indiquée dans les
lettres (28).


  (28) AVENEL. III. 941.