Revue du Lyonnais » série 5 - n°12 ( 1891 ) » pp.237

      BÉRENGER DE LA TOUR                  237
               GUIOT.
                         Légère,
Tousjours plein d'amoureux soucy
Qui me rend solitaire icy,
Où tout plaisir m'est interdict.
               CARLIN.
Est-ce par amour ?
                GUIOT.
                     Tu l'as dict.
               CARLIN.
Crois tu qu'ennuyeux soit d'aimer ?
               GUIOT.
Ainsi ne le veux estimer.
               CARLIN.
Pourquoy donc si grand deuil te poingt ?
               GUIOT.
C'est pour ce qu'on ne m'ayme point.
Et celle dont j'ay tant d'esmoy
En ayme un autre plus que moy.
               CARLIN.
Moyen y ha pour y attaindre.
               GUIOT.
Mais l'amour ne peut se contraindre.
Ah ! Carlin à ma volonté
Mon dernier jour me fust compté,
Lendemain de...
               CARLIN.
                 Tes nopces ?
               GUIOT.
                                Non.
               CARLIN.
Guiot, si tu me dis le nom,
Encor s'y trouvera remède.
               GUIOT.
Bien léger si elle ne m'ayde,