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200 LES COMPTES ET LA CHRONIQUE nomme Biba, quy appliqua deux petars, l'un au Cliédal (i i ) , et l'autre à la porte de la ville apellée de THospital, les- quels il fit tirer tout en un instant qui enfoncea entièrement ladite porte et rompit ledit cledal, lequel fust soubztenu par vne cheyne dont il estoit fermé avec un cadenas, tellement que les ennemis ne peurent entrer et furent repoussez, contraigtz de se retirer, plusieurs soldatz blessés, lesdits sieurs de Pomet et ledit petardier Bibas quy allèrent mourir au chasteau et bourgade de Luppé (12), deux jours après, li n'en fut troué que trois mors dans le faulx bourg. SURPRISE DU CHÂTEAU DE PIPET Despuis au moys de novembre audit an 1589,1e S1'de Cheurières s'estant emparé de Vienne pour le parti de la Ligue, auec les forces de la ville de Lyon, Monsieur Dor- dano gouuerneur pour le Roy en Daulphiné, assisté de Monsieur de Maugiron, et de touttes les forces du Sr de Lesdiguières (13), et des cappiteynes de la Religion, tant ( i l ) Cliédal, cléâal de cleda, claie : « clidatum castri fuit apertum et inferratum », dit un testament de 1459 c ' tl ^ P a r Ducange, èdit. de 1842, t. II, p. 389. — Dans le Roman de Fierabras, il est question de ckdas comme claies, palissades : Per dessotz la tor fe'z de cledas un gran pon, c'est-à -dire fit par dessous la tour un grand pont de claies. (Raynouard. Lexique roman, t. II, p. 412.) (12) Autrefois village, paroisse et seigneurie du Forez, diocèse de Vienne, archiprêtré de Condrieu, élection de Saint-Etienne, à deux lieues de Condrieu, près de Maclas, qui appartenait au xvm e siècle aux de Mayol. (13) Maugiron avait appelé lui-même à son secours Lesdiguières et d'Omano. (V. Hisl. du couuèlabh de Lesdiguières, p. 192 )