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 I56                 NOTKS DE L'ABBÉ RANCHON

des contestations sur l'explication dudit arrêté qu'on fera
vuider incessament à Paris.
  Le Sr curé a aussi gagné son procès contre les comtes de
Lion au sujet du jardin de la cure : l'arrest est de la Cour
des requêtes, et ledit chapitre en a appelé à la grande


 persistance aboutit. L'an 1766 une déclaration royale ordonnait que les
 bourgeois des villes franches, même ceux de la ville de Lyon, seraient
 taillables pour leurs biens-fonds. Les bourgeois firent dévier le coup en
 obtenant en 1773 du roi Louis XV, qu'ils seraient taxés d'office par
 l'intendant au lieu d'être imposés par les habitants du Lyonnais. Or,
 l'intendant taxait les bourgeois sur le rapport de Messieurs les Elus,
 parties intéresssés, puisqu'ils étaient taillables. Aussi, en fait, les bour-
geois n'étaient taxés qu'au tiers de ce qu'ils auraient dû supporter.
    Onze des principales paroisses du Lyonnais nommèrent alors pour syn-
dic Mre Jean-Baptiste Défarge, vigneron de Saint-Cyr-au-Mont-d'Or, et
lui donnèrent une procuration pour se rendre à Paris et obtenir que les
bourgeois fussent assujettis à la taille, comme tout autre exploitant.
Mre Défarge réussit auprès de M. de Turgot, et le 21 mai 1775 parut
l'arrêt portant que l'intendant et son commissaire ne seraient pas juges
des oppositions aux rôles et cotes d'office, à compter de 1776, et que les
oppositions seraient portées à la Cour des aides de Paris. Les bourgeois
trouvaient moyen sans doute de passer à côté de cet arrêt, puisque en
juin 1776, Mre Défarge repart à Paris porteur de nouvelles requêtes
également couronnées de succès. Alors les bourgeois attaquent la ques-
tion de front, prétendent n'avoir pas à payer la capitation en ville et en
campagne, être exempts de la taille personnelle et forment appel contre
l'arrêt. Grâce aux indécisions du pouvoir, ils obtiennent un arrêt qui
les dit exempts de la taille personnelle. « En juillet 1780, les choses
ont changées, dit le curé Ranchon ; des arrêts du conseil ont cassé
celui de la Cour des aides et obligent MM. les Bourgeois à payer
capitation en ville et en campagne. Les habitants les ont imposés à la
taille et à la capitation, et ils payent sans contrainte ; il y a lieu de
croire que MM. les Bourgeois s'en tiendront là et que leurs privilèges
sont abolis. » Terrier de la communauté des pauvres. Mairie de Saint-
Cyr. C , 8.