Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
I48             NOTES DE L'ABBÉ RANCHON

Lyon : d'ailleurs le bichet de bled se vend 6 livres 10 sols,
et celui d'Auvergne se vend 7 livres ; par la campagne
ainsi que par la ville, on crie misère. La chaire à prescher
m'a coûté 445 livres 15 sols.
   Du 22 mars 1768. — L e tems est très rigoureux par un
vent de bise qui règne depuis longtemps et nous menace
d'une mauvaise récolte.
   En avril 1768 j'ai fait planter demi-bicherée de vigne
dans la grande vigne de la cure, près la Jardinière. Je fais
réparer le linge de la sacristie qui est hors de service. Le
Sr Grand a payé 723 livres, ensuite de l'arrêt que j'ai
obtenu au parlement, tant pour les frais de Lion que de
Paris.
   L'an 1767 l'hiver fut très rigoureux, et le samedi saint
les vignes furent gelées, en sorte qu'il n'y a eu que peu de
raisins qui n'ont fait que de très mauvais vin. Les bons
vins vieux se vendent à la foire des Rois, 1768, trente
livres l'ânée, et les nouveaux 20 livres. Lesdits vins eussent
valu plus de 40 livres l'ânée, si la misère qui règne tant à
la ville qu'à la campagne n'avait réduit le plus grand
nombre d'habitants à boire de l'eau. Il n'y a point eu de
malades dans la paroisse pendant l'année. Il y a eu quelques
mariages misérables occasionnés par les milices.

                        Année 1768.

   L'an 1768 il y a eu une assez bonne récolte en vin dans
la paroisse, d'autant plus avantageuse que les grêles fré-
quentes auraient ravagé presque toutes les paroisses du
Lionnais, Foret et Baujolais. On a fait raccommoder tout
le linge de l'église pendant l'année.Le Sr curé a obtenu un
très beau calice de MM. les comtes de Lion, au prix de
300 livres.