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             CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS                 89

les plus reculés (9), et était appelé le bâton de saint
Martin.
   La sacristie de Chazay rendait, à cette époque, 200 livres
de revenus (10).
    L'abbé d'Ainay était décimateur de Chasselay, et par
conséquent des Chères, qui dépendaient de cette paroisse.
Les Chères n'appartenaient pas entièrement à Chasselay,
une partie était de Lissieu ; la grande route de Lyon à
Paris servant de limite à l'une et l'autre paroisse. La popu-
lation des Chères ayant augmenté par suite des nombreux
roulages qui s'arrêtaient là pour les relais, nécessaires à la
montée de Limonest, ceux des habitants qui dépendaient
de Chasselay, se fondant sur un éloignement de plus d'une
demi-lieue et la difficulté de communication avec ce bourg,
obtinrent, en 1758, du cardinal de Tencin, l'érection des
Chères en annexe de Chasselay. Les habitants des Chères,
qui appartenaient au village de Lissieu, demandèrent à
jouir du même privilège et de se réunir à ceux qui dépen-
daient de Chasselay, dans le but de former une paroisse
indépendante. Mais l'affaire traîna en longueur, et les deux
 éléments ne furent réunis qu'en 1765 ( n ) .
    Les habitants de cette nouvelle paroisse des Chères,
 annexe de Chasselay, s'occupèrent aussitôt de faire de leur
 chapelle de Saint-Roch une église plus convenable. L'abbé
 d'Ainay aida à la réparation de l'église et du clocher, qui
 put dès lors recevoir des cloches. Les habitants se mon-
 trèrent fort empressés à contribuer à ces réparations et



  (9) Areh. du Rhône. Ainay, 2= arm., vol. 47, ch. 25.
                                 <
  (10) Arch. de la Charité. B. 239, ch. 1.
  (n)Arch. delà Charité. B. 240.