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dant ensuite à une question posée par M. H. Mollière, M. Locard
ajoute que l'on n'a point trouvé des moules à Trion, mais seulement
des huîtres.
   Séance du i} mai 1890. — Présidence de M. Arloing. — Ouvrages
offerts à l'Académie : 1° Traité d'anatomie comparée des animaux domes-
tiques par M. Chauveau, 4* édit. revue et augmentée par M. Arloing ;
2° Cours élémentaire d'anatomie générale et notions de technique histologique,
par M. Arloing. — M. Locard, complétant la communication faite sur
les moules dans la précédente séance, fournit des explications sur la
cause des empoisonnements dus à ce mollusque. Après avoir examiné
les diverses opinions émises à ce sujet, l'orateur, s'appuyant sur le fait
de l'accident de Willemshaven, estime que les moules sont dangereuses,
quand elles ont vécu dans un milieu vaseux et délétère, mais elles le
deviennent aussi quand elles sont mortes depuis trop longtemps. Il
ajoute que si l'huître est un aliment plus sain que la moule, c'est parce
que la première fuit les fonds vaseux. C'est pour cela que l'on doit
préférer aussi, dans l'alimentation, les poissons dits de rochers, tels que
le goujon, le hareng, le saumon, le brochet, la morue, etc. —
M. Delore confirme ces observations : Les mollusques deviennent
vénéneux, en vivant dans un milieu vaseux, parce qu'ils absorbent des
microbes nocifs. De même le gibier trop faisandé peut aussi causer des
empoisonnements, parce que les microbes ne sont pas toujours détruits
par la cuisson.

   Séance du 20 mai 1890. — Présidence de M. Arloing. — Dépôt de plu-
sieurs demandes formées pour le prix Chazière. — M. Clédat fait un
rapport sur la candidature de M. Bayetet de M. l'abbé Ulysse Chevalier, à
là place vacante dans la section d'histoire et antiquités. — M. le comte de
Charpin-Feugerolles donne communication d'un document inédit inti-
tulé : Remontrances des habitants de la ville de Lyon, adressées au Roi, au
sujet d'une taxe de 6,2$o livres tournois, imposée sur la ville, en 1410.
Dans cette supplique, les Lyonnais font ressortir toutes les causes qui
ont appauvri la ville de Lyon depuis un demi-siècle, les souffrances du
commerce, les dettes qui grèvent la communauté des habitants, la
misère des habitants de la campagne, livrés au pillage et aux dévasta-
tions des gens de guerre. C'est pourquoi ils demandent avec instance
d'être déchargés d'une taxe onéreuse qui venait d'être imposée à la ville
aussi bien qu'au pays environnant, ce qui leur fut accordé par le Roi de