Revue du Lyonnais » série 5 - n°9 ( 1890 ) » pp.197

                           LES AQUEDUCS                         197

 de om,éo5, soit le plus gros diamètre usité dans les tuyaux
 de fonte jusque vers 1850.
    Or, étant admis que la livre romaine correspond à
 o k , 321238, que le plomb en lame de om,ooé d'épaisseur
pèse 63 k , 832 le mètre carré, et que la lame de plomb
pour un tuyau de 100 doigts a 5m,624 de superficie, on
trouve qu'un tuyau de om,6o5 de diamètre et de 2m,<)6 de
longueur aurait pesé 382 kilos (6).
    C'est à peine si un tuyau de ce diamètre et de cette faible
épaisseur, couché sur le sol, aurait supporté son propre
poids sans s'aplatir. La manœuvre pour la mise en place et
l'ajustage dans le sol d'un tuyau de ce diamètre, exigeait
des soins extraordinaire pour éviter sa courbure et son
aplatissement.
   Il est douteux qu'un diamètre aussi considérable ait été
souvent usité, et il est certain qu'il ne pouvait résister qu'à
de bien faibles pressions, et qu'il ne devait être employé
que pour établir la communication entre deux châteaux
d'eau.

        RÉPARTITION DE L'EAU PAR ZONES
                          D'ALTITUDES

   La distribution antique, de même que la distribution
moderne, comprenait trois services distincts, partant de
réservoirs à niveau constant, établis au point terminus de
chaque aqueduc : Bas service, service moyen, service supé-
rieur.


  (6) Les 1200 livres romaines du tuyau de 100 doigts correspondent
à 382 kilos 485.
     N° 3. — Mars 1890.                                   14