Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
2)6                   LES AQ.UEDUCS

puisqu'au bas de la vieille église de Collonges, l'aqueduc
est à une altitude un peu supérieure à 300, qui déjà ne
permet plus d'amener l'eau au réservoir de chasse du
Rafour sur Ecully, cote 305, et qu'au bas du hameau Le
Collin, le canal est à la cote 280, environ, altitude qui ne
permet plus d'arriver au réservoir de fuite des Massues,
cote 287.
   La branche d'aqueduc de Limonest, est tout simplement
imaginaire, les notes prises par nous en 1872 et contrôlées
en mars 1890, font preuve de nos patientes et infruc-
tueuses recherches, en ce qui concerne cette branche.
   L'aqueduc de Craponne ou de l'Yzeron, ou plus vrai-
ment les systèmes hydrauliques de Vaugneray et de Pol-
lionnay, n'ont pas davantage amené leurs eaux sur la col-
line de Fourvière, nous avons suivi ces systèmes jusqu'à
l'altitude 250, bien inférieure au sommet du Touril-
lon de Craponne. Le rampant des Massues et le grand
ouvrage d'art à la suite jusqu'au fort Saint-Irénée, ne pou-
vaient recevoir que les eaux de la Brevenne, sans qu'il soit
possible d'y ajouter celles de Craponne. Si le siphon était
venu du Tourillon au bas du fort Sainte-Foy, on retrouve-
rait entre ce fort et celui de Saint-îrénée, un canal maçonné
et il n'en existe pas.
    Donc le volume d'eau amené sur la colline de Lugdu-
num a été grossi, à tort, de 30,000 mètres cubes.
    Quant à l'aqueduc supposé, du domaine des trois Gaules,
 qui aurait pris naissance à Cordieu (Ain), et qui aurait
dérivé sur son passage les eaux de Sainte-Croix qu'il
 aurait amenées à Lyon, il est regrettable que M. Martin-
Daussigny ait cru devoir s'en rapporter sur ce point à
 Artaud, lequel a tout simplement fait une invention, qui
 ne repose sur aucun fondement. Du reste, il y a bien des