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              CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS                ,29

     Cependant, Louis de Forez, étant parvenu à réunir
  quelques troupes, chasse l'ennemi et parvient à le rejeter
  sur le Limousin. Puis le comte Louis voyant sa petite
  armée renforcée d'un important secours, poursuit ses suc-
  cès avec l'aide des gentilshommes de l'Auvergne, du Rouer-
 gue et du Limousin, et force Knolles à se renfermer dans
 Limoges. Ainsi furent épargnées à nos pays les horreurs
 de cette première invasion.
    Ce danger était à peine conjuré qu'il en apparut un autre
 dont les suites furent, hélas ! plus désastreuses.
    Le dauphin, Charles, venait de signer avec l'Angleterre
 le traité de Brétigny, qui rendait à la France son roi, mais
 qui livrait aux Anglais la moitié du royaume, 8 mai 1360.
 chaque province avait dû livrer des otages pour la déli-
vrance du roi Jean, sans compter une contribution énorme,
trois millions d'écus d'or. Lyon pour sa part dut fournir
deux otages, qui furent, en 1360, Humbert de Bletterans
et Arnaud de Villeneuve ; en 1364, Thomas de Varey, des
seigneurs de Belmont d'Azergues, et Jean de Durches ; en
 1371, Louis de Fuer et Jean de Pressia.
    L'abbé, Barthélémy de Civins, fut chargé de recouvrer la
quote-part de la rançon royale à Lyon. Il se mit aussitôt à
l'œuvre et s'en acquitta avec le plus grand zèle. Son pre-
mier soin fut de députer un sergent royal à Anse, Chazay,
Villefranche et autres villes du diocèse, pour signifier la
levée de l'aide, saisir tous les sels, les placer sous la main
du roi, et publier l'impôt de douze deniers par livre sur
toutes les autres marchandises (8).
    La guerre cessa alors avec l'Angleterre, et la France



 (8) Guigue. Tard-Venus, p. 40-41.