page suivante »
444 SOCIÉTÉS SAVANTES France. — M. Gaspard André donne communication des observations que lui a suggérées l'architecture des bâtiments de l'Exposition univer- selle. Ce qui l'a frappé d'abord, c'est le peu d'étonnement manifesté par le public au milieu de tous ces monuments ornés de si vives couleurs. On ne saurait en induire, toutefois, que la polychromie doive être adoptée dans l'architecture ordinaire. Mais, en fait de couleur, la teinte jaune des fermes delà grande galerie des machines, avait l'inconvénient de donner à cette charpente une apparence de faiblesse, nuisant à l'effet qu'eût dû produire cet arc grandiose de 115 mètres de portée. D'un autre côté, l'arc de triomphe que formait la base de la tour Eiffel, encadrait admirablement l'aspect circonscrit du Champ de Mars. Enfin si les habitations humaines étaient malheureusement écrasées par les monuments voisins, elles fournissaient un sujet d'étude plein d'intérêt. — M. Léger fait observer, au sujet de la coloration donnée à la peinture de la tour Eiffel et de la galerie des machines, qu'on ne saurait adopter pour des constructions solides et de longue durée, les procédés employés pour des monuments ne devant subsister que pendant un temps très limité. — M. André partage cet avis, mais en observant qu'un monu- ment a d'autant plus de valeur qu'il peut vieillir impunément et plaire même à l'état- de ruine. Séance du 27 mai 1890. — Présidence de M. Arloing. — Commu- nication est donnée à l'Académie du programme adressé par l'Académie de Mâcon, qui met au concours pour 1890, [l'Eloge de Lamartine. — Ouvrage offert à l'Académie : Les Œuvres complètes de saint Avit, publiées par M. l'abbé Ulysse Chevalier. — M. Bleton présente un rapport sur la candidature de MM. Bellin, Fontaine et Léon Malo, dans la section de littérature, éloquence, poésie et philologie. — M. Léger fait un rapport sur M. le comte Sparre et M. Raulin, candi- dats à la place vacante dans la section des mathématiques, physique et chimie. — M. Pariset présente une courte étude économique sur deux industries de luxe : la ganterie et la soierie, en faisant ressortir que l'un des caractères des industries de luxe étant de fournir à une con- sommation restreinte, ou tend aujourd'hui à réaliser des économies à la fois sur les matières premières et sur la main d'oeuvre, au moyen du travail à la campagne. Car la perfection ne suffit plus actuellement; il faut vendre moins cher, pour que le nombre des consommateurs ne diminue pas. — M. Léon Roux, demandant des renseignements sur la