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56                 A TRAVERS LA KABYLIE

rochers. Mais au nord de cette crête, protégé par elle contre
le vent brûlant du désert, se trouve un pays d'une altitude
moyenne de 800 mètres, une sorte de long plateau, dans
lequel les agents atmosphériques ont creusé de profondes
déchirures. Un torrent, qui se dirige d'abord du sud au
nord, puis de Test à l'ouest, le Sébaou, en reçoit toutes les
eaux et les conduit à la mer. Au nord de ce torrent s'étend,
jusqu'à la Méditerranée, un pays montagneux couvert de
forêts.
    La région comprise entre le Djurdjura et la mer, porte
le nom de Grande-Kabylie. C'est dans cette forteresse
naturelle, surtout dans la partie limitée au sud par le
Djurdjura, et au nord par le Sébaou, qu'habite le principal
débris de la race berbère. Au milieu, s'élève un chaînon
étroit et singulièrement tourmenté, que défendent encore,
comme deux fossés profonds, le Sébaou et l'Oued-Aïssi.
C'est dans ce réduit central que s'est concentrée la dernière
résistance, lorsque la France a fait la conquête du pays.
 C'est là qu'a été construite la citadelle qui maintient dans
l'obéissance toute la Kabylie : Fort-National.
    La Kabylie a été déjà bien des fois explorée, étudiée.
Parmi les ouvrages qui s'en sont le plus récemment occu-
 pés, nous nous permettons de présenter et de recomman-
 der au public un petit livre, court, mais substantiel, que
vient d'éditer à Paris la maison Pion, Nourrit et C ie . Sous
 le titre modeste de Huit jours en Kabylie. A travers la Kaby-
 lie et les questions kabyles, et sous l'apparence d'un simple
 voyage de touriste, il renferme un grand nombre de pré-
 cieux renseignements; s'il ne conclut pas toujours, il
 instruit suffisamment le lecteur pour lui permettre de con-
 clure lui-même.
    L'auteur est un jeune professeur de l'École de Droit