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34 CHAZAY-D'AZERGUÈS EN LYONNAIS troupes, il n'était resté que quelques archers pour la police de la ville. Heureusement les Tard-Venus, effrayés de leur victoire, se hâtèrent de tirer parti de leurs nombreux prison- niers qu'ils mirent à rançon et abandonnèrent Brignais (14). Se divisant alors en deux bandes, l'une redescendit sur le midi et l'autre se dirigea vers le Beaujolais et la Bourgogne. C'est cette dernière compagnie, ayant à sa tète Seguin de Badefol, qui va nous occuper. Forte à peu près de trois mille hommes que cette victoire de Brignais avait enrichie et rendue plus hardie encore, elle contourne Lyon et se jette dans la vallée de la Saône. La date de cette arrivée dans nos vallées nous est encore révélée par une lettre du doyen du Chapitre de Lyon, faisant les mêmes recomman- dations, citées plus haut, aux courrier d'Anse et aux châte- lains d'Albigny, de Saint-Cyr et de Saint-Germain-au- Mont-d'Or, juin 1363. Il ordonne de retraire en hâte dans les forteresses habitants, vivres et bétail (15). En même temps une délibération du Chapitre de Saint-Jean vient nous apprendre que l'approche des aventuriers mettait la ville de Lyon « en péril imminent » (16). Les Lyonnais eurent recours au maréchal d'Audrehem, seul capable de résister aux Routiers. On lui donne douze mille florins en le mettant à la tête des troupes qu'on avait pu réunir après le désastre de Brignais. Aussitôt le maréchal se met à la poursuite de l'ennemi, le chasse du Lyonnais, et le force à (14) Voir pour cette bataille : Bernard. Histoire du Forez, t. I, p. 330. Allut , Brignais el les Tard-Venus. G. Guigue. Les Tard-Venus. Montfalcon. Histoire de Lyon, t. II, p. 440. Mellier. Bataille de Bri- gnais. Revue du Lyonnais, t. XX, 1860, p. 153. (15) G. Guigue. Tard-Venus, p. 87. (16) G. Guigue. Tard-Venus, p. 88.