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                             LA COZONAISA                              I47

                On y refa ( 3 8 ) 0 son plazi.
           De beir' on cou quand on a lo lazi,
                Que fa de bien par ou qu i passe!
   « Maucorbleu, remplissez tout plein! •—Je vous l'ai dit,
j'aime le vin, — le bon vin, les petites tasses. — Bu à
petits coups, il (le vin) délasse. — On recommence à son
plaisir. — De boire un coup, quand on a le temps, — que
cela fait du bien où il passe ! »

                            ONJEUME COPLÈ

               Bevin on cou, bevin-z-in dou,
               E dzamè Irai no-z-an fai pou.
               Un cou n'arouze quuna braiza (39)-
               Pè bin bèr à la cozonaiza,
               Eifô repèquo (40), mon patron (40 bis) !
          Que ne bè pô à la repetechon (41),
               O pour ami, passe per Vaiza (42) /


traduit per la cardi par « pour le quart d'heure », ce qui est impos-
sible phonétiquement. Je suis persuadé qu'il faut lire la reprise du juron .
maheardi.
   (38) Mot à mot on y refait à son plaisir, on le fait de nouveau à son
plaisir.
   (39) Lia braira, un tant soit peu, littéralement une miette, un débris.
Dérivé de briser.
   (40) Littéralement repiquer. Tout le monde à Lyon connaît la locu-
tion repiquer du même.
   (40 bis) Mon patron, terme de politesse affectueuse.
   (41) 0 Boire à la répétition », répéter de boire. Tion == chon est
particulier à la région et aussi à la région deLentilly.
   (42) On dit à Lyon de quelque chose de volé, de perdu : « Il a
passé par Vaise. » C'est probablement le souvenir d'un temps où les
attaques à main ani'.ée étaient fréquentes au sortir de Vaise, sur la